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Plan biodiversité de Paris

Contraction de « diversité biologique », le terme de « biodiversité » désigne la variété et la diversité du monde vivant. Consacré dans le langage courant grâce au sommet planétaire de Rio de Janeiro de juin 1992, ce terme recouvre l’ensemble des organismes vivants, dans toute leur variété, qui peuplent la Terre (animaux, végétaux, micro-organismes), la diversité génétique des organismes (patrimoine génétique et héréditaire) et la multiplicité des écosystèmes qui constituent le milieu de vie de chaque espèce (forêts, montagnes, fleuves, prairies...).
La conférence de Rio a alerté sur le rapide déclin de cette biodiversité à l’échelle de toute la planète. Les origines en sont multiples : forte diminution des espaces naturels, fragmentation des habitats de la flore et de la faune, agriculture intensive, surpêche... La biodiversité, ressource naturelle auto-entretenue,
est pourtant à l’origine de multiples services : oxygène, alimentation, produits pharmaceutiques, épuration de l’air et de l’eau, etc.
Étroitement liée à la lutte contre le changement climatique, la sauvegarde de la biodiversité constitue désormais l’un des enjeux majeurs du XXIe siècle.
Il est nécessaire et urgent d’agir si nous ne voulons pas être les acteurs et les témoins d’une extinction de masse. La vie des générations futures dépend de la rapidité et de la pertinence des actions mises en place dès aujourd’hui par
la communauté internationale, par les pays, par les collectivités et par chacun d’entre nous.
La Terre est en effet confrontée à une diminution sans précédent de la biodiversité. Lutter contre ce phénomène est d’autant plus difficile que la disparition d’éléments constitutifs de notre biodiversité passe le plus souvent inaperçue et que nous ne disposons pas aujourd’hui de modèle global prédictif de l’extinction des espèces.
Devant ces enjeux, la communauté mondiale réunie en 2002
au Sommet mondial de la terre de Johannesburg s’était donnée comme objectif de ralentir de manière significative le recul de la biodiversité d’ici à 2010. Faute d’y parvenir, elle s’est efforcée de donner une nouvelle impulsion à la mobilisation internationale avec l’adoption en octobre 2010 à nagoya (Japon)
de la Convention pour la diversité biologique (CDB), qui se décline en trois volets :
• un nouveau plan stratégique de dix ans (2011-2020) ;
• une stratégie de mobilisation des ressources afin d’augmenter de façon substantielle les niveaux d’aide publique ;
• un nouveau protocole international sur l’accès et le partage des avantages issus de l’utilisation des ressources génétiques de la planète.
À l‘image du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution
du climat), une plate-forme intergouvernementale scientifique dédiée à la biodiversité et aux services écosystémiques (IPBES) a été officiellement lancée le 21 décembre 2010 lors de l’assemblée générale des Nations unies. Elle permettra de disposer d’outils de mesure et d’évaluation fiables afin d’éclairer les décideurs politiques.
De son côté, la France a défini en 2004 sa Stratégie nationale pour la biodiversité (SnB). Ce programme a servi de base aux réflexions menées dans le cadre de la rédaction de la loi portant l’engagement national pour l’environnement de juillet 2010, avec l’obligation d’établir d’ici à 2012, des réseaux de trames vertes
et bleues favorables à la biodiversité dans chaque région.

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